[MàJ : 30-10-2006]
Mopisland Studio
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>>> image Vs regard / 2005
Texte paru dans Exporevue / copyright


Il est intéressant de constater que le terme "graphisme", utilisé par le milieu professionnel, ne désigne ni dans l'usage courant, ni dans le dictionnaire, une discipline globale au mieux une multidisciplinarité spécifique. Vaguement qualifier comme un caractère particulier d'une écriture. Le graphisme, cette matière qui est enseignée et qui donne fonction lors d'une action, est explicité par l'atomisation de son territoire. La multitude des supports et des langages éclaircissent sa situation. Un art du quotidien où chaque invention est utilisée, recopiié, falsifié, pour entretenir et redorer l'image des marques. L'hypnose, la tromperie se montre alors au premier plan mettant en place la considération que connaissent en général les objets usuels. N'y a-t'il pas ainsi une réticence à nommer et à reconnaître, en tant que tel, un art visuel présent à chaque instant dans notre quotidien.

Dans cette écriture du monde, interprétée comme une activité qui associe la typographie, l'illustration, la photographie, l'espace, la mise en page et l'impression, les suptilités sont nombreuses: comment distinguer une image pertinente dans toutes celles qui nous entourent? Faut il être élitiste et ne prendre au sérieux que les images qui sont produites par les grands ?

Un des phénomènes les plus intriguants, à mon sens aujourd'hui, est la coexistence entre diffrénts régimes d'images. L'image sous ses formes les plus communes et l'image d'art contemporain, celles-ci sont deux domaines qui se partagent et se mèlent au travers des traditions.
L'artiste oeuvre t-il dans une forme de laïcité face à l'image de masse, la religieusité résiduelle qu'il peut en dégager prend tout de même la forme d'une certaine réserve: un embarras face à une résistance à la fluidité des images et à l'inconsistance iconique des images de masse. Tout se donne ainsi à l'état de formule lasse, car il n'y a plus de spectacle, il ne reste que la trace de son passage. L'évènement fait peur, la révolution sans bruits ni odeurs plait. L'image simule, donne à voir sans permettre de vivre les concepts ou les émotions qu'elle met en place. La rue, le plus grand musée du monde, propose quelques fois un esthétisme d'impact, prétendant montrer la réalité en face. A l'inverse l'image qui refuse l'évènement, l'incarnation ainsi que toute densité, supprime tout avenir au regard. Quel compromis peut être trouvé pour y pallier : le modèle de l'institution muséale suffit-il? La vision devient un sens trompé et trompeur, témoin d'une réalié non contractuelle. Invalide car l'analyse ne peut plus faire parti de ces attributions: elle reste confinée aux jeux d'ombres de la caverne de Platon. Se questionner sur se qui pourraît être une image qui vit, qui ne se fatigue pas dès le premier regard posé sur elle. Une image qui reforge le regard et qui l'incarne. Cette image ne demanderais aucune croyance, aucun investissement décisif, elle deviendrai seule utile à la vie. Une image qui existe pour ce qu'elle apporte au regardeur: elle serait une entité qui cite le monde, l'honore et le rejette.

Se questionnner sur se que pourrai être une image active, une image qui amocerai le regard à un ensemble d'idées. Certaines de ces images existent au quotidien. On peut les apercevoir au milieu d'autres dans les espaces quatre par trois dans le métro, mais pour la pluspart elles ne sont pas contrôlées. Dues à des erreurs ou à des accidents qui amènent du sens et un soupçon de philosophie. Peut-on bânir l'image qui n'existe que sur elle-même, en oubliant même sa pérénité. Elles sont faites pour être remplacées, des objets en série conçus pour transmettre un message. Une image qui en amènera une autre avec un message qui en amènera un autre, le même qui est d'acheter. Un procédé pour diversifier le paysage et faire croire à une constante évolution en espérant que rien ne modifiera le comportement des usagers.

Les hommes communiquent toujours, autour d'un café, à parler entre eux, à prendre des décisions sans pour autant perdre le rapport sensoriel avec la matérialité, la promenade reste une activité privilégiée dans notre société. La comtemplation de choses simples développe le regard et la critique. Alors essayons de verbaliser ce vers quoi nous tendons avec l'utilisation du net et du célèbre multimédia. Ce dernier signifie la pointe de la technologie, le ludique, le rassemblement de la famille autour d'un même objet ou intérêt, l'imposition de l'outil informatique, etc ; mais certainement plus le sens qu'il dégageait dans les années 70. L'idée du médium, du pluri-support de diffusion: cinéma, télévision, radio, affichage, journaux. Le multimédia n'a plus de sens aujourd'hui, il désigne un objet qui peut faire apparaître des images (ou des chapitrages avec bonus que l'on peut sélectionner à sa guise) du son ou du bruit plus fée-érique que jamais sur des enceintes de deux watts : c'est devenu (si c'est la peine de le coucher sur papier) une accroche commerciale, une politique marketing de surpuissance à portée de tous plutôt qu'un atout technologique.

Le language visuel est le moyen de communication initial autour duquel toute une culture spécifique s'est construite. L'imprimerie à fait le premier pas dans ce mode d'échange en désignant ainsi la primauté de l'écriture. Notre système scolaire d'apprentissage nous conditionne à ce mécanisme. Maintenant l'échange n'est plus une page de livre mais un écran: celui du téléphone portable, celui de l'agenda informatisé de poche et celui de l'ordinateur personnel. Si l'enseignement de notre culture, de notre manière d'apprendre et de percecoir les choses était construite sur la représentation que peut en donner un écran, ne serait-ce pas intéressant de savoir comment cette génération percevrait le questionnement de l'image et celui d'art visuel.

Internet propose t'il un espace de dialogue, cette image peut-elle être un lieu à elle seule? L'envie de séduire, de faire du tape à l'oeil, de généraliser, de populariser n'ont ils pas le risque de nous faire rester dans un univers plat où la médiocrité serait le mot d'ordre. L'incohérence règne, rien n'est construit, mis à par les moteurs de recherches qui sont une maigre avancée, pour structurer cet espace. Les signes utilisés peuvent créer une grammaire avec nouveau langage, les îcones deviennent alors un mode de penser : base de données, dossier, infos, précédente, suivante, favoris, aller à, chercher, actualiser, remplissage automatique, démarrage,... L'art visuel pris en compte dans un modèle virtuel occulte le temps, le mouvement (encore maintenant), la matière, la lumière, les couleurs, les dispositif de vision, l'espace de circulation, les dimensions,...tout ce qui lui donne une matérialité, une esthétique. Mais qu'elle serait l'oeuvre la plus virtuelle, celle qui onthologiquement ne prendrait en compte les paramètres humains sommairement décris au dessus. Cela pourrait être... je ne sais pas. Aucune idée de la chose qui ne prendrait en compte que des paramètres informatiques pour exister. Une onde, transmise directement au cerveau qui y "matérialiserait" une image ?

La promenade. La contemplation. La critique. Le regard. Une salle informatique dans une école d'art. Un lieu sombre où la lumière perce difficilement. Où l'éclairage artificiel renforce la froideur du rapport à la machine. Moins de clarté pour s'immerger dans cet univers micro. Créer un univers particulièrement isolé pour mieux être en phase avec le milieu cotoyé : une simple adaptation à son environnement comme l'homme le fait depuis des millénaires et ce qui lui assure sa survie.



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